Ripple, leader des solutions de paiement blockchain, intensifie son engagement dans la région du Moyen-Orient. Lors du récent Dubai Fintech Summit, la présidente de Ripple, Monica Long, a rencontré des responsables de l’Autorité des services financiers de Dubaï (DFSA) et du Dubai International Financial Centre (DIFC). Ces discussions visent à consolider l’infrastructure des paiements numériques dans les Émirats arabes unis (EAU), où Ripple a obtenu une licence complète de la DFSA en mars 2025, devenant le premier fournisseur de paiements blockchain agréé dans la zone économique spéciale du DIFC.
Cette approbation marque une étape clé pour Ripple, qui a établi son siège régional au DIFC en 2020. Aujourd’hui, 20 % de sa clientèle mondiale provient du Moyen-Orient, attirée par des solutions de paiements transfrontaliers rapides et économiques. Selon une enquête de Ripple de 2024, 64 % des dirigeants financiers de la région considèrent la rapidité des transactions comme le principal avantage de la blockchain. Reece Merrick, directeur général de Ripple pour le Moyen-Orient et l’Afrique, a déclaré : « Cette licence est un tremplin pour accélérer notre expansion dans l’un des hubs financiers les plus dynamiques au monde. »
Les EAU se positionnent comme un leader mondial de l’innovation crypto grâce à une réglementation favorable. Son Excellence Arif Amiri, PDG de l’Autorité du DIFC, a salué l’engagement de Ripple : « Cette collaboration renforce l’attractivité de Dubaï pour les entreprises technologiques et ouvre de nouvelles opportunités de croissance. » Ripple prévoit également de travailler avec le DIFC Innovation Hub pour développer des solutions blockchain adaptées aux besoins régionaux, notamment via son stablecoin RLUSD, dont la capitalisation atteint déjà 316 millions de dollars.
Cette avancée s’inscrit dans une série de succès réglementaires pour Ripple, qui détient des licences à Singapour, à New York et en Irlande. Alors que la société poursuit son différend juridique avec la SEC aux États-Unis, son ancrage à Dubaï offre une stabilité stratégique. Les discussions avec les autorités émiraties pourraient également explorer des partenariats pour intégrer les paiements crypto dans les services publics, suivant l’exemple de l’initiative de Dubaï avec Crypto.com pour les frais gouvernementaux.
Avec une valorisation de 11,3 milliards de dollars et des clients comme Santander et Standard Chartered, Ripple est bien placé pour redéfinir les paiements transfrontaliers. Les spéculations sur une introduction en bourse d’ici 12 à 18 mois ajoutent à l’enthousiasme, bien que le PDG Brad Garlinghouse ait indiqué que cela n’est pas une priorité immédiate.
En somme, les démarches de Ripple à Dubaï confirment l’ambition des EAU de devenir un épicentre de la finance numérique. Les fans de crypto attendent avec impatience les prochaines annonces, qui pourraient redessiner le paysage des paiements mondiaux.